Diffusion de l'Islam dans l'Afrique Ancienne

Article

Mark Cartwright
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 10 mai 2019
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Disponible dans ces autres langues: anglais, malais, portugais, espagnol

Après la conquête de l'Afrique du Nord par les Arabes musulmans au VIIe siècle, l'islam se répandit en Afrique de l'Ouest par l'intermédiaire de marchands, de commerçants, de savants et de missionnaires, c'est-à-dire essentiellement par des moyens pacifiques, les dirigeants africains tolérant la religion ou s'y convertissant eux-mêmes. C'est ainsi que l'islam se répandit à travers et tout autour du désert du Sahara. En outre, la religion arriva en Afrique de l'Est lorsque les commerçants arabes traversèrent la mer Rouge et, dans une deuxième vague, s'installèrent le long de la côte swahilie. Des campagnes militaires eurent lieu à partir du 14e siècle contre les royaumes chrétiens de Nubie, par exemple, tandis qu'au 18e siècle, les Peuls musulmans lancèrent une guerre sainte dans la région du lac Tchad. Il y eut également une résistance parfois violente de la part des partisans des croyances traditionnelles africaines telles que l'animisme et le culte des fétiches, des esprits et des ancêtres.

The Spread of Islam in Africa
La propagation de l'islam en Afrique
Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

Néanmoins, pendant au moins six siècles, l'islam se répandit progressivement et pacifiquement partout où il existait des liens commerciaux avec le monde musulman du sud de la Méditerranée, du golfe Persique et de la mer d'Oman. La religion ne fut pas adoptée uniformément, et elle ne conserva pas non plus sa pureté d'origine, existant très souvent aux côtés de pratiques et de rituels traditionnels. La religion s'accompagna d'autres idées, notamment en matière d'administration, de droit, d'architecture et de nombreux autres aspects de la vie quotidienne.

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Une note sur l'Islam

Il convient peut-être de noter d'emblée que la diffusion de l'islam en Afrique a été bien plus que la transmission et l'adoption d'idées religieuses. Comme le résume l'Histoire générale de l'Afrique de l'UNESCO, contrairement à de nombreuses autres croyances :

L'Islam n'est pas seulement une religion: c'est un mode de vie complet, qui couvre tous les domaines de l'existence humaine. L'Islam fournit des conseils pour tous les aspects de la vie - individuels et sociaux, matériels et moraux, économiques et politiques, juridiques et culturels, nationaux et internationaux. (Vol III, 20)

Il est donc peut-être plus compréhensible, compte tenu de ce qui précède, qu'un si grand nombre de dirigeants et d'élites africains aient été prêts à adopter une religion étrangère alors qu'elle apportait avec elle des avantages certains en matière de gouvernance et de richesse.

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Expansion géographique

L'islam se répandit à partir du Moyen-Orient pour s'implanter en Afrique du Nord au cours de la seconde moitié du 7e siècle, lorsque le califat omeyyade (661-750) de Damas conquit cette région par la force militaire. De là, elle se répandit par l'intermédiaire de Berbères islamisés (qui avaient été contraints ou incités à se convertir) au 8e siècle, le long des routes commerciales qui traversaient l'Afrique de l'Ouest, se déplaçant de la côte est vers l'intérieur de l'Afrique centrale, pour finalement atteindre le lac Tchad. Pendant ce temps, la religion se répandit également en Égypte et se déplaça vers l'ouest, dans la région du Soudan, sous le désert du Sahara. Une troisième vague amena la religion sur les côtes orientales de l'Afrique, la Corne de l'Afrique et la côte swahilie, directement depuis l'Arabie et le Golfe Persique.

Trans-Saharan Trade Routes
Routes commerciales transsahariennes
Aa77zz (Public Domain)

Une fois que la religion avait atteint la région de la savane qui s'étend à travers l'Afrique en dessous du désert du Sahara, elle fut adoptée par les élites africaines dirigeantes, bien que très souvent les croyances et les rituels indigènes aient continué à être pratiqués ou aient même été mélangés avec la nouvelle religion. À mesure que les commerçants musulmans pénétraient plus profondément en Afrique, la religion se propageait d'un empire à l'autre, s'implantant d'abord à Gao en 985, puis au sein de l'empire du Ghana (6e-13e siècle) à partir de la fin du 10e siècle. De là, la religion se dirigea vers l'est, dans l'empire du Mali (1240-1645) et dans l'empire Songhaï (vers 1460 - vers 1591). Avec l'adoption de l'islam par les souverains du royaume du Kanem (vers 900 - vers 1390) entre le 11e et le 13e siècle et du Hausaland à partir de la fin du 14e siècle, l'encerclement de l'Afrique au-dessous du désert du Sahara par la religion était complet.

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En Afrique de l'Est, l'islam dut faire face à la concurrence du christianisme, fermement implanté en Nubie et dans des États tels que les royaumes de Faras (alias Nobatia), de Dongola et d'Alodia, ainsi que dans le royaume d'Aksoum (ou Axium du 1er au 8e siècle) dans l'actuelle Éthiopie. Ce n'est qu'au 14e siècle et après l'intervention militaire du sultanat mamelouk d'Égypte (1250-1517) que ces royaumes chrétiens devinrent musulmans, à l'exception du royaume d'Abyssinie (13e-20e siècle). En outre, deux importants États musulmans de la Corne de l'Afrique étaient les sultanats d'Adal (1415-1577) et Ajuran (13-17e siècle).

Outre une véritable conviction spirituelle, les dirigeants africains comprirent peut-être que l'adoption de l'Islam (ou l'apparence d'adoption) serait bénéfique pour le commerce.

L'islam connut un succès plus immédiat plus au sud, sur la côte swahilie. À partir du milieu du 8e siècle, des commerçants musulmans venus d'Arabie et d'Égypte commencèrent à s'installer de manière permanente dans les villes et les centres de commerce de la côte swahilie. Les peuples bantous locaux et les Arabes se mélangèrent, tout comme leurs langues, les mariages mixtes étant courants, et il y eut un mélange de pratiques culturelles qui conduisit à l'évolution d'une culture swahilie unique. L'Islam fut plus fermement établi à partir du 12ème siècle, lorsque les marchands Shirazi arrivèrent du Golfe Persique. Comme le dit l'historien P. Curtin : "La religion musulmane finit par devenir l'un des éléments centraux de l'identité swahilie. Être un Swahili, dans les siècles suivants, signifiait être un musulman" (125). L'Islam fut un succès sur la côte, mais il n'eut aucun impact sur les peuples vivant à l'intérieur de l'Afrique de l'Est jusqu'au 19ème siècle.

Il y avait d'autres défis à relever que les chrétiens de Nubie. Nombreux étaient ceux qui s'accrochaient avec véhémence à leurs croyances traditionnelles face à cette nouvelle religion. Un autre groupe qui fit face à la vague de l'Islam était le peuple Mossi, qui contrôlait les terres au sud du fleuve Niger et qui attaqua des villes comme Tombouctou dans la première moitié du 15ème siècle. Les Portugais chrétiens arrivèrent ensuite en Afrique sur les côtes ouest et est, où ils luttèrent contre la propagation de l'islam. Dans les régions où les Européens pratiquaient un commerce intensif, comme sur la côte occidentale de l'Afrique, des États comme le royaume du Kongo (14-19e siècle) devinrent chrétiens et, à partir du 16e siècle, la domination islamique de la côte swahilie fut mise au défi.

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Great Mosque, Kilwa
Grande Mosquée de Kilwa
Richard Mortel (Public Domain)

Raisons de l'adoption

En dehors d'une véritable conviction spirituelle, les dirigeants africains comprirent peut-être que l'adoption de l'islam (ou l'apparence d'adoption) ou du moins sa tolérance serait bénéfique pour le commerce. Les deux sphères de l'Islam et du commerce sont étroitement liées, comme l'explique ici l'Histoire générale de l'Afrique de l'UNESCO:

L'association de l'islam et du commerce en Afrique subsaharienne est un fait bien connu. Les peuples les plus actifs sur le plan commercial, les Dyula, les Hausa et les Dyakhanke, ont été parmi les premiers à se convertir lorsque leurs pays respectifs sont entrés en contact avec les musulmans. L'explication de ce phénomène est à chercher dans les facteurs sociaux et économiques. L'Islam, religion née dans la société commerciale de la Mecque et prêchée par un Prophète qui avait lui-même été longtemps un marchand, fournit un ensemble de prescriptions éthiques et pratiques étroitement liées aux activités commerciales. Ce code moral contribuait à sanctionner et à contrôler les relations commerciales et offrait une idéologie unificatrice entre les membres de différents groupes ethniques, assurant ainsi la sécurité et le crédit, deux des principales exigences du commerce à longue distance. (Vol. III, 39)

Cependant, dans l'empire du Ghana, par exemple, il n'existe aucune preuve que les rois se soient eux-mêmes convertis à l'Islam, mais plutôt qu'ils aient toléré les marchands musulmans et ceux du Ghana qui souhaitaient se convertir. La capitale du Ghana, Koumbi Saleh, était, de manière significative, divisée en deux villes distinctes à partir du milieu du 11e siècle. L'une d'elles était musulmane et comptait 12 mosquées, tandis que l'autre, distante de 10 km seulement et reliée par de nombreux bâtiments intermédiaires, était la résidence royale, avec de nombreux sanctuaires traditionnels et une mosquée pour les marchands de passage. Cette division reflète la persistance des croyances animistes indigènes parallèlement à l'islam, les premières étant pratiquées par les communautés rurales.

Mansa Musa Illustration
Mansa Moussa, illustration
M.Hassan.Qureshi (CC BY-SA)

En revanche, dans l'Empire du Mali, les rois se convertirent à l'Islam, le premier cas certain étant Mansa Oulé, qui partit en pèlerinage à la Mecque dans les années 1260 ou 1270. De nombreux souverains lui emboîtèrent le pas, notamment Mansa Moussa Ier (r. de 1312 à 1337) qui se rendit au Caire et à la Mecque et ramena au Mali des savants, des architectes et des livres musulmans. Des mosquées furent construites, comme la Grande Mosquée de Tombouctou (alias Djingareyber), et des écoles et universités coraniques furent créées, qui acquirent rapidement une réputation internationale. L'un des plus grands érudits de Tombouctou était le saint Sharif Sidi Yahia al-Tadilsi (mort vers 1464), qui devint le saint patron de la ville. Une classe cléricale se développa, dont beaucoup de membres étaient d'origine soudanaise, et beaucoup agirent souvent en tant que missionnaires, propageant l'Islam dans les parties sud de l'Afrique de l'Ouest.

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De nombreux autochtones convertis étudièrent et devinrent des érudits, des missionnaires et même des saints, si bien que l'Islam finit par ne plus être considéré comme une religion étrangère mais comme une religion noire africaine.

Plus le nombre de convertis augmentait, plus le nombre d'ecclésiastiques musulmans attirés de l'étranger augmentait et plus la religion se répandait en Afrique de l'Ouest. De nombreux convertis indigènes étudièrent dans des villes comme Fès, au Maroc, et devinrent de grands érudits, des missionnaires et même des saints, si bien que l'islam n'était plus considéré comme une religion étrangère mais comme une religion noire africaine. Enfin, les clercs musulmans se rendaient souvent très utiles à la communauté dans la vie quotidienne (et renforçaient ainsi l'attrait de l'islam) en offrant des prières sur demande, en accomplissant des tâches administratives, en donnant des conseils médicaux, en pratiquant la divination - comme l'interprétation des rêves - et en fabriquant des charmes et des amulettes.

Outre les richesses accrues dont ils disposaient pour impressionner leur peuple et se maintenir au pouvoir, les souverains étaient également motivés par le fait qu'une nouvelle dynastie pouvait être confortée dans ses prétentions à la légitimité en adoptant également une nouvelle religion. Cela pourrait bien être le facteur le plus important dans l'adoption du royaume de Kanem à la fin du 11e siècle. L'adoption de l'islam permit également l'échange d'ambassades diplomatiques avec les États d'Afrique du Nord, ainsi que la possibilité d'envoyer des érudits en formation, ce qui permit aux États subsahariens, en particulier, d'entrer en contact avec le monde méditerranéen et d'accroître le prestige des souverains. Un autre attrait de l'Islam était qu'il apportait l'alphabétisation, un outil extrêmement utile pour les empires qui construisaient leur richesse sur le commerce.

Great Mosque, Djenne, Mali
Grande mosquée de Djenné, Mali
Carsten ten Brink (CC BY-NC-ND)

Les souverains n'étaient pas toujours aussi enthousiastes à l'idée d'adopter l'Islam. Le roi Sunni Ali Ber de l'empire Songhai (r. de 1464 à 1492), par exemple, était farouchement anti-musulman, mais le roi Mohammed Ier (r. de 1494 à 1528) se convertit, imposa la loi islamique à son peuple et nomma des qadis (magistrats ou juges islamiques) à la tête de la justice à Tombouctou, Djenné et dans d'autres villes. Cependant, comme au Ghana et au Mali, la population rurale du Songhaï est restée obstinément fidèle à ses croyances traditionnelles.

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Prise en compte des anciennes croyances africaines

Comme nous l'avons vu, les anciennes croyances indigènes continuèrent à être pratiquées, en particulier dans les communautés rurales, comme l'ont rapporté des voyageurs comme Ibn Battuta, qui visita le Mali vers 1352. En outre, les études islamiques étaient, du moins au début, menées en arabe et non dans les langues indigènes, ce qui entrava sa popularité en dehors de la classe cléricale éduquée des villes. Même l'Islam qui s'était imposé était une variante particulière de celui pratiqué dans le monde arabe, peut-être parce que les dirigeants africains ne pouvaient pas se permettre de rejeter complètement les pratiques et les croyances religieuses indigènes auxquelles la majorité de leur peuple s'accrochait encore et qui élevaient très souvent les dirigeants au statut divin ou semi-divin.

Même sur la côte swahilie, qui adopta l'islam avec peut-être plus de succès que partout ailleurs, de nombreux convertis continuèrent à apaiser les esprits qui apportaient la maladie et d'autres malheurs. Les ancêtres continuaient d'être vénérés, dans certaines villes, les femmes jouissaient de meilleurs droits que ceux prescrits par la stricte charia, et, dans une pratique très peu islamique, les cimetières étaient remplis de tombes où des biens précieux étaient enterrés avec les morts.

Sankore Mosque, Timbuktu
Mosquée de Sankoré, Tombouctou
Radio Raheem (CC BY-NC-ND)

Impact culturel

L'Islam eut des effets profonds sur tous les aspects de la vie quotidienne et de la société, mais ceux-ci varièrent selon les époques et les lieux. L'arrivée de l'islam entraîna un déclin général du statut de certains groupes dans les anciennes communautés africaines. L'un des principaux perdants furent les métallurgistes, qui avaient toujours bénéficié d'une vénération mystique de la part des gens ordinaires en raison de leur capacité à forger le métal. Il en alla de même pour ceux qui trouvaient et exploitaient des métaux précieux comme l'or et le fer. En revanche, l'association avec l'Islam apporta parfois un certain prestige, comme en témoigne la réécriture de l'histoire des communautés et des mythes de fondation pour y inclure l'arrivée d'un fondateur venu d'Orient. Il est également vrai que dans certains cas, les traditions orales maintinrent leur intégrité culturelle, et nous sommes donc confrontés à une histoire parallèle comme celle des biographies de Sundiata Keïta (r. de 1230 à 1255), le fondateur de l'Empire du Mali, qui, dans l'histoire écrite, se convertit à l'Islam mais qui, dans la tradition orale, était un grand magicien de la religion indigène.

Les rôles des hommes et des femmes changèrent parfois, certaines communautés africaines ayant auparavant accordé aux femmes un statut plus égal à celui des hommes que ne le faisaient les lois musulmanes. Certaines sociétés africaines étaient matrilinéaires, et celles-ci évoluèrent vers un système patrilinéaire. Parmi les changements plus superficiels, citons la modification des noms en fonction des préférences des musulmans. Souvent, ces noms furent adaptés aux langues africaines, par exemple, Muhammad devint Mamadou et Ali fut africanisé en Aliou. Les vêtements aussi changèrent, les femmes, en particulier, étant encouragées à s'habiller plus modestement et les adolescents à couvrir leur nudité.

L'architecture islamique se répandit avec la religion et des mosquées furent construites partout où il y avait des fidèles. Cependant, tout comme pour la religion, il existait de petites différences locales. Les mosquées de la côte swahilie, par exemple, n'avaient ni les minarets ni la cour intérieure typiques des mosquées du reste du monde islamique.

L'Islam apporta plusieurs innovations techniques telles que l'écriture, les chiffres, les mathématiques, les mesures et les poids. Non seulement les érudits et les missionnaires musulmans visitèrent et séjournèrent dans les communautés africaines, mais aussi les voyageurs et les chroniqueurs musulmans comme Ibn Battuta et Ibn Khaldin (1332-1406) qui firent des observations et des relevés inestimables de la vie africaine à l'époque médiévale. Ces écrivains, ainsi que l'archéologie, ont grandement contribué à la reconstruction de ce qu'était l'Afrique ancienne, après la période coloniale européenne au cours de laquelle tout avait été fait pour effacer l'histoire du continent, de peur qu'elle ne soit en contradiction avec la croyance raciste selon laquelle l'Afrique attendait depuis longtemps d'être enfin civilisée.

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Mark Cartwright
Mark est un auteur, chercheur, historien et éditeur à plein temps. Il s'intéresse particulièrement à l'art, à l'architecture et à la découverte des idées que toutes les civilisations peuvent nous offrir. Il est titulaire d'un Master en Philosophie politique et est le Directeur de Publication de WHE.

Citer cette ressource

Style APA

Cartwright, M. (2019, mai 10). Diffusion de l'Islam dans l'Afrique Ancienne [The Spread of Islam in Ancient Africa]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1382/diffusion-de-lislam-dans-lafrique-ancienne/

Style Chicago

Cartwright, Mark. "Diffusion de l'Islam dans l'Afrique Ancienne." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le mai 10, 2019. https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-1382/diffusion-de-lislam-dans-lafrique-ancienne/.

Style MLA

Cartwright, Mark. "Diffusion de l'Islam dans l'Afrique Ancienne." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 10 mai 2019. Web. 27 avril 2024.

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