Mavia

Définition

Joshua J. Mark
de , traduit par Babeth Étiève-Cartwright
publié le 12 mars 2018
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Disponible dans ces autres langues: anglais
West Church, Umm el-Jimal (Jordan) (by Michael Gunther, CC BY-SA)
Église de l'Ouest, Umm el-Jimal (Jordanie)
Michael Gunther (CC BY-SA)

Mavia (r. d'environ 375 à 425 de notre ère) était une reine guerrière de la tribu arabe semi-nomade des Tanukhides de Syrie et de Jordanie qui mena une insurrection victorieuse contre Rome en 378 de notre ère. Elle est également connue sous les noms de Maowiva, Mu`awiya, Mauia, Mania et Mawiyya. Son contrôle du sud de la Syrie jusqu'à la Jordanie semble certain, mais l'étendue de ce contrôle est contestée. Elle accéda au pouvoir après la mort de son mari (dont l'identité est inconnue), décrit comme un "roi" ou un "phylarque" (signifiant "chef de tribu"), et n'est connue que par sa rébellion contre Rome, dont elle sortit triomphante et dont elle put dicter les termes.

Bien qu'elle soit appelée "reine de Syrie", cette désignation n'est pas exacte. Mavia n'a jamais régné sur la Syrie à proprement parler, mais a dirigé une coalition de tribus arabes dans cette région. Les causes de sa révolte sont inconnues, mais il est possible qu'elle ait été liée à la demande de Rome de recruter des hommes de ses terres comme auxiliaires dans leur armée.

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Après sa victoire, Mavia était suffisamment puissante pour pouvoir dicter les termes des négociations. Elle exigea qu'un moine chrétien orthodoxe, Moïse, soit nommé évêque de son peuple. Cela semble avoir été la seule stipulation des termes, ce que certains ont interprété comme signifiant que Mavia et son peuple étaient chrétiens. Les historiens anciens, cependant, suggèrent clairement qu'ils ne l'étaient pas. Il s'agissait vraisemblablement de païens qui admiraient Moïse pour sa dévotion à son dieu et voulaient en faire leur chef spirituel.

Sa demande fut satisfaite et Moïse négocia la paix; par la suite, il devint évêque des tribus. Mavia donna sa fille en mariage au commandant en chef romain Victor, pour sceller la paix, et envoya plus tard des troupes de sa coalition pour garder la ville de Constantinople après la défaite romaine contre les Goths à la bataille d'Andrinople en août 378 de notre ère.

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La tribu de Mavia, sous la direction de son mari, était foederati de Rome et servait d'auxiliaire dans l'armée romaine en échange de certains avantages accordés par Rome.

On suppose qu'elle régna au moins jusqu'en 425 de notre ère, bien que cela soit contesté, et on ne sait rien de sa mort. Elle est souvent comparée à la reine plus célèbre Zénobie de Palmyre (r. vers 270-272 de notre ère) qui défia également Rome.

Sources

La source principale de son histoire est Rufin d'Aquilée (vers 345-411 de notre ère), qui fournit le seul récit contemporain de sa révolte dans son Histoire ecclésiastique, livre XI.6. Socrate le Scolastique (c. 380-439 de notre ère) raconte la même histoire dans son Histoire ecclésiastique, livre IV.36. L'historien Théodoret de Cyr (393-c.458 de notre ère) rapporte également la rébellion de Mavia (Histoire ecclésiastique Livre IV.20) et son récit est suivi par Sozomène (v. 400-450 de notre ère) qui appelle la reine Mania et développe l'histoire dans son Histoire (Livre VI:38).

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Tous les récits ultérieurs de la rébellion de Mavia s'appuient sur ces quatre auteurs ainsi que sur le texte connu sous le nom de Ammonii Monachi Relatio (entre c. 373 et c. 377 de notre ère) qui relate le massacre de moines par des Sarrasins dans les monastères du mont Sinaï et de Rhaithou. Cet ouvrage mentionne un moine, "Moïse", dont certains spécialistes pensent qu'il s'agit de l'homme que Mavia admirait tant. Ce Moïse est épargné lors de l'attaque des Sarrasins, mais aucune raison n'est donnée et l'on ne sait pas non plus ce qui a provoqué le massacre. Bien que la Ammonii Monachi Relatio ait été provisoirement datée de 373 environ, il est plus logique de la situer vers 377 ou 378, plus près de l'époque de la rébellion de Mavia dans la région qu'elle semble relater.

Les Tanukhides en tant que Foederati romains

La tribu de Mavia, sous la direction de son mari, était des foederati de Rome. Les foederati étaient des États-nations ou des tribus qui servaient d'auxiliaires dans l'armée romaine en échange de certains avantages accordés par Rome. Cet accord était négocié par le roi ou le phylarque d'un État-nation ou d'une tribu et par l'empereur de Rome, mais il semble qu'il n'ait été valable que pendant le règne des dirigeants qui l'avaient conclu. Un successeur n'était pas tenu de fournir le même service, à moins qu'un nouvel accord n'ait été conclu au moment de son arrivée au pouvoir.

Valens, Capitoline Museums
Valens, musées capitolins
Mark Cartwright (CC BY-NC-SA)

Les Tanukhides avaient émigré dans la région de l'actuelle Jordanie au cours du IIe siècle de notre ère, mais il existe des preuves que des membres de la tribu s'y trouvaient auparavant et qu'ils avaient participé à la prospérité du royaume de Nabatée (vers 168 av. J.-C. - 106 ap. J.-C.). Lorsque le royaume nabatéen tomba, la région fut annexée par Rome et les tribus qui avaient formé la coalition nabatéenne s'alignèrent avec ou contre Rome; les Tanukhides choisirent Rome, bien que l'on ne sache pas exactement pourquoi ni quand. Tout ce que l'on sait avec certitude, c'est qu'ils étaient des foederati romains sous les ordres de l'époux de Mavia.

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Les Foederati étaient censés se battre pour Rome lorsqu'on faisait appel à eux et le mari de Mavia aurait adhéré à cette politique. Après la mort de celui-ci, cependant, elle semble avoir eu le droit d'entamer des négociations en vue de conclure un nouvel accord et ce droit fut peut-être ignoré par Rome qui tenait peut-être pour acquis qu'elle continuerait à respecter les obligations de son défunt mari.

Mavia était manifestement une commandante militaire très compétente. Elle dirigeait personnellement ses armées et fit des ravages dans la région de la Syrie au Levant, dispersant toute opposition envoyée contre elle.

Au IVe siècle de notre ère, Rome était aux prises avec un certain nombre d'incursions et, sous le règne de l'empereur Valens (r. de 364 à 378 de notre ère), elle éprouvait des difficultés à faire face aux Goths. Les Goths étaient apparus pour la première fois dans les territoires romains en 238 de notre ère et avaient ensuite effectué des raids périodiques et destructeurs, le plus célèbre étant celui du roi goth Cniva (v. 250-c. 270 de notre ère), qui avait tué l'empereur romain Dèce (249-251 de notre ère) et son successeur à la bataille d'Abrittus en 251 de notre ère.

Valens avait combattu le roi goth Athanaric (mort en 381) entre 367 et 369 et avait accueilli Fritigern (mort en 380), le roi rival d'Athanaric, sur le territoire romain lorsque ce dernier avait demandé l'asile aux Huns qui l'envahissaient. Cependant, une fois à l'intérieur des frontières de Rome, les gouverneurs provinciaux traitèrent si mal les Goths de Fritigern qu'ils se révoltèrent, déclenchant la première guerre des Goths de 376 à 382 de notre ère. Valens avait besoin de main-d'œuvre pour réprimer cette révolte et demanda à ses confédérés de lui fournir des troupes. Mavia refusa, probablement parce qu'elle n'avait pas été contactée avant cette demande pour négocier un nouvel accord pour les Tanukhides en tant que foederati de Rome. Il convient toutefois de noter que les historiens de l'Antiquité ne donnent aucune raison précise à cette révolte.

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La révolte de Mavia

Les récits indiquent clairement que l'insurrection de Mavia était bien organisée et qu'elle était un commandant militaire très compétent qui détruisit de vastes zones de la région et dispersa toute opposition envoyée contre elle. Mavia dirigea personnellement ses armées et ravagea la région, de la Syrie au Levant. La description de Sozomène est la plus détaillée des récits :

Vers cette époque, le roi des Sarrasins mourut et la paix qui avait existé entre cette nation et les Romains fut rompue. Mania [Mavia], la veuve du défunt monarque, après avoir accédé au gouvernement de sa race, conduisit ses troupes en Phénicie et en Palestine, jusqu'aux régions de l'Égypte situées à la gauche de ceux qui naviguent vers la source du Nil, et que l'on appelle généralement l'Arabie. Cette guerre, bien que menée par une femme, n'avait rien de méprisable.

Les Romains, dit-on, la considéraient comme si ardue et si périlleuse que le général des troupes phéniciennes demanda de l'aide au général de toute la cavalerie et de toute l'infanterie de l'Orient. Ce dernier se moqua de la convocation et entreprit de livrer bataille seul. Il attaqua donc Mania, qui commandait en personne ses propres troupes, et fut secouru avec difficulté par le général des troupes de Palestine et de Phénicie. Percevant l'extrême gravité du danger, ce général jugea inutile d'obéir à l'ordre qu'il avait reçu de se tenir à l'écart du combat ; il se précipita donc sur les barbares et donna à son supérieur l'occasion de se retirer en toute sécurité, tandis que lui-même cédait du terrain, tirait sur ceux qui fuyaient et repoussait de ses flèches les ennemis qui se pressaient contre lui. Les habitants du pays se souviennent encore de cet événement, que les Sarrasins célèbrent dans leurs chants. (Livre VI:38)

Selon les récits anciens, l'armée de Mavia était invincible lorsqu'elle déferlait sur la région. Rufin écrit qu'elle "troubla" les régions de Palestine et d'Arabie et "dévasta les provinces voisines" (XI.6), tandis que Socrate le Scolastique affirme que "toutes les régions de l'Orient étaient alors ravagées par les Sarrasins" (IV.36) et que Théodoret raconte qu'"à cette époque, les Ismaélites [Sarrasins] dévastaient le pays dans le voisinage de la frontière romaine. Ils étaient conduits par Mavia, une princesse qui ne tenait pas compte du sexe que la nature lui avait donné et qui faisait preuve de l'esprit et du courage d'un homme" (IV.20).

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Herbert Schmalz (Public Domain)

Lorsque les Romains se rendirent compte qu'ils ne pouvaient pas la vaincre, ils cherchèrent des conditions de paix et, selon tous les récits, Mavia n'en avait qu'une: elle souhaitait qu'un certain moine de sa région soit nommé évêque de son peuple. Bien que cette demande ait été interprétée comme signifiant que Mavia et son peuple étaient chrétiens, ce n'est pas nécessairement le cas et, comme indiqué, n'est pas étayé par les récits anciens.

Moïse négocie la paix

Ceux qui soutiennent que Mavia était une chrétienne orthodoxe affirment qu'elle s'opposait à l'ordination d'un évêque arien sur sa tribu chrétienne nicéenne. Valens était un chrétien arien, tout comme de nombreux évêques et ecclésiastiques qui servaient alors l'Église de Rome; Moïse était un chrétien nicéen et, comme le supposent certains érudits, le peuple de Mavia l'était aussi.

Les ariens étaient des chrétiens qui affirmaient que Jésus était un être créé, engendré par Dieu, alors que les chrétiens orthodoxes nicéens croyaient qu'il ne faisait qu'un avec Dieu, qu'il n'avait jamais été créé et qu'il était éternel. La différence entre ces croyances est que les ariens prétendaient que Jésus était un demi-dieu, alors que les chrétiens nicéens pensaient qu'il était Dieu. Il ressort clairement des récits que Moïse était un chrétien orthodoxe, mais cela ne signifie pas que Mavia ou sa tribu l'étaient. Sozomène précise qu'il y avait peu de chrétiens dans la tribu de Mavia lorsque Moïse devint leur évêque et qu'il les convertit après avoir fait la paix entre eux et Rome.

Moïse est décrit comme un Arabe chrétien qui vivait reclus et il a été établi que les moines chrétiens, en menant une vie de dévotion irréprochable, eurent un impact significatif sur la conversion des Arabes païens au christianisme à cette époque. Il est beaucoup plus probable que Mavia ait choisi Moïse comme chef spirituel de sa tribu en raison de ses mérites personnels plutôt que parce qu'elle était une chrétienne orthodoxe s'opposant à une prétendue proposition de Rome d'accepter un évêque arien.

Theodosius I Solidus
Solidus représentant Théodose Ier
CNG (GNU FDL)

Les récits originaux de la rébellion, et de Moïse en tant que négociateur, mentionnent l'évêque arien Lucius d'Alexandrie comme l'homme qui devait ordonner Moïse en tant qu'évêque. Toutefois, ils ne mettent pas tant l'accent sur le conflit entre les chrétiens ariens et nicéens que sur le mépris personnel de Moïse pour Lucius. Socrate le Scolastique note comment, après que les Romains et Mavia se soient mis d'accord:

Moïse fut donc saisi et amené du désert à Alexandrie, afin d'être initié aux fonctions sacerdotales. Mais lorsqu'il fut présenté à Lucius, qui présidait alors les églises de cette ville, il refusa d'être ordonné par lui, protestant en ces termes : "Je me considère en effet comme indigne de la charge sacrée; mais si les nécessités de l'État exigent que je la porte, ce ne sera pas par l'imposition de la main de Lucius, car elle a été remplie de sang." Lorsque Lucius lui dit qu'il était de son devoir d'apprendre de lui les principes de la religion et de ne pas proférer de reproches, Moïse répondit : "Les questions de foi ne sont pas en cause maintenant; mais tes pratiques infâmes à l'égard des frères prouvent suffisamment l'incompatibilité de tes doctrines avec la vérité chrétienne. Le chrétien ne frappe pas, il n'injurie pas, il ne combat pas, car il n'appartient pas à un serviteur du Seigneur de combattre. Mais vos actes sont dénoncés par ceux qui ont été exilés, exposés aux bêtes sauvages et livrés aux flammes. Ce que nos propres yeux ont vu est bien plus convaincant que ce que nous recevons du rapport d'un autre." (IV.36)

Ici, Moïse ne dit rien de l'arianisme; son objection porte entièrement sur le comportement personnel de Lucius. Il refuse d'être ordonné par Lucius et est au contraire consacré évêque par des chrétiens orthodoxes vivant en exil. Rien ne laisse supposer que Mavia était chrétienne et les récits ne mentionnent nulle part que Valens ou quelqu'un d'autre avait l'intention de placer un évêque arien à la tête de la tribu de Mavia.

Mavia se rebella probablement contre Rome parce qu'elle avait été négligée en tant que reine. Les Romains avaient supposé qu'elle honorerait l'accord conclu avec son mari, mais ils ne lui témoignèrent pas le respect nécessaire en négociant directement avec elle. Après avoir traité de la conclusion de l'accord de paix, les récits ne mentionnent pas les chrétiens ariens ou nicéens dans l'équation. Pour conclure la paix, Mavia donna sa fille en mariage à un officier romain nommé Victor, commandant en chef de l'armée, et le récit de sa rébellion prit fin.

Conclusion

Une fois la paix conclue, Valens n'ayant plus à s'inquiéter d'une insurrection généralisée dans la région, il se tourna vers les Goths. Il rencontra Fritigern et son armée à la bataille d'Andrinople, où il fut tué et l'armée romaine vaincue en août 378 de notre ère. Au lendemain de la bataille, alors que Rome craignait des attaques imminentes des Goths contre ses villes, Mavia envoya de la cavalerie pour défendre Constantinople.

Théodose Ier (379-395 de notre ère) négocia la paix avec les Goths vers 382 de notre ère, mais les conditions semblent avoir été si favorables que les Tanukhides se sentirent trahis et se révoltèrent à nouveau en 383 de notre ère. Mavia n'est pas mentionnée dans cette révolte et il est possible qu'elle soit déjà morte et que son successeur inconnu ait déclenché l'insurrection. On pense cependant qu'elle était encore reine vers 425 de notre ère, si l'on en croit une inscription datée de cette année-là qui porte son nom.

L'érudit Irfan Shahîd est le principal défenseur de cette date, mais d'autres érudits ont fait remarquer que "Mavia" était un nom courant à l'époque et que l'inscription pourrait faire référence à une autre femme. Shahîd souligne toutefois qu'il est plus probable que l'inscription fasse référence à la célèbre reine qu'à une femme inconnue portant le même nom; son affirmation a été plus ou moins acceptée.

On ignore comment elle régna et ce qui lui arriva après la révolte, mais elle est décrite comme une reine et une commandante militaire brillante et impitoyable. Les récits anciens mentionnent tous explicitement ou laissent entendre que les Romains l'avaient d'abord écartée parce qu'elle était une femme et que leur présomption qu'une femme ne pouvait constituer une menace leur coûta cher. Il y a presque une note de satisfaction dans le ton de Sozomène lorsqu'il décrit l'arrogance du commandant romain qui doit être sauvé par son subordonné de l'assaut de Mavia. Quel qu'ait été son sort final, elle fit une forte impression sur ses ennemis et leurs historiens l'ont immortalisée en des termes souvent élogieux.

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Bibliographie

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Traducteur

Babeth Étiève-Cartwright
Babeth s'est consacrée à la traduction après avoir enseigné l'anglais au British Council de Milan. Elle parle couramment le français, l'anglais et l'italien et a 25 ans d'expérience dans le domaine de l'éducation. Elle aime voyager et découvrir l'histoire et le patrimoine d'autres cultures.

Auteur

Joshua J. Mark
Auteur indépendant et ex-Professeur de Philosophie à temps partiel au Marist College de New York, Joshua J. Mark a vécu en Grèce et en Allemagne, et a voyagé à travers l'Égypte. Il a enseigné l'histoire, l'écriture, la littérature et la philosophie au niveau universitaire.

Citer cette ressource

Style APA

Mark, J. J. (2018, mars 12). Mavia [Mavia]. (B. Étiève-Cartwright, Traducteur). World History Encyclopedia. Extrait de https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-16846/mavia/

Style Chicago

Mark, Joshua J.. "Mavia." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. modifié le mars 12, 2018. https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-16846/mavia/.

Style MLA

Mark, Joshua J.. "Mavia." Traduit par Babeth Étiève-Cartwright. World History Encyclopedia. World History Encyclopedia, 12 mars 2018. Web. 01 mai 2024.

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